Un conteur et son apprentie-conteuse s’efforcent de ressembler à leur sujet et modèle : Nasreddine Hodja.

Pour cela, ce duo de clowns-conteurs croquent le Mullah Nasreddine en une trentaine d’histoires drôles et absurdes, classées par thèmes : Nasreddine et sa femme, Nasreddine et son âne, Nasreddine à la maison de thé, Nasreddine et les aubergines…
Leur choix d’histoires s’est fait sur le plaisir de les raconter, sur la nécessité de ne jamais être là où le public les attend et sur l’envie de dresser un portrait qui leur ressemble.

Nasreddine est parfois appelé l’Idiot Sublime.
Sublime ? Ce vieux grigou est pourtant représenté râblé, ventru, la barbe mal taillée, avec un large turban crasseux sur son crâne chauve, un manteau rapiécé et des babouches usées. On raconte qu’il monte à l’envers sur son âne, se regarde dans le miroir les yeux fermés, donne à manger à son vêtement, étend de la farine sur son fil à linge… et quand il laisse tomber ses clefs au fond de la cave, il court les chercher dans la rue. Alors comment cet idiot ventripotent pourrait-il être sublime ? C’est qu’à force d’être sot, il en est éblouissant.
Et que d’une aubergine, il vous fait des merveilles.

Pourquoi proposer une version de ce spectacle dès 6 ans ?
Les histoires de Nasreddine sont de formidables médias pour initier à la philosophie. Et tout particulièrement auprès des enfants. Jeanne et Frédéric le savent d’expérience, pour avoir raconté et fait raconter ces contes dès la fin de la maternelle et le CP, jusqu’au collège.
Chaque histoire peut être vue comme une réponse par l’absurde aux questions les plus philosophiques : le mystère de la vie ? la mort ? le courage ? le pouvoir ? La vérité ?…
L’absurde laisse aux enfants l’opportunité de formuler leurs compréhensions de l’histoire et trouver leurs réponses aux questions philosophiques sous-jacentes.
La drôlerie des histoires et du personnage en font un cousin proche de Toto (un peu plus distingué peut-être ?), que les élèves adoptent très vite : ils aiment raconter et re-raconter tel ou tel conte qu’ils ont compris pour provoquer le rire chez l’autre.